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Il s'agit ici de se demander et d'essayer de comprendre pourquoi des enfants et des adolescents ont été victimes des nazis. Il faut pour cela distinguer les enfants et adolescents juifs et tsiganes et des adolescents résistants.


Alors que les Juifs sont poursuivis dès novembre 1938 au sein du Reich, la décision d'éliminer les enfants n'est formulée par les autorités nazies qu'assez tard, au cours des massacres commis en Pologne et en URSS.

Au départ, ils n'étaient pas une priorité car les enfants ne représentaient pas une menace. Mais avec l'élaboration de la Solution finale en 1942, pour régler le « problème juif », faire disparaître la future génération devient une nécessité. Cependant, les Einsatzgruppen commirent des massacres d'ampleur contre les femmes et les enfants dès septembre 1941 sur le front de l'Est.

Quant aux Tsiganes, qui sont expulsés dès 1940 du Reich, ils sont perçus comme anormaux, posant un « problème particulier » dans la construction du peuple aryen et pouvant provoquer « des grands dommages raciaux » (discours d'Himmler en 1940). Ils sont considérés différemment des Juifs pour leur lointaine origine aryenne selon les recherches raciales nazies. Mais dès 1933, ils sont victimes d'internement et de stérilisation et le sont encore par la suite à Auschwitz et Ravensbrück.

L'élimination des enfants ne constitua pas une priorité mais comme il était considéré que tout effort éducatif pour ces enfants ne mènerait à rien, la descendance tsigane devenait dangereuse pour la race aryenne. Beaucoup moururent dans les chambres à gaz d'Auschwitz.


Pour les adolescents résistants, et plus rarement des enfants résistants, il s'agit ici d'une conséquence directe de la guerre et de l'occupation nazie. On ne mettra pas de côté ici des enfants ou adolescents juifs qui ont résisté. Par exemple en Allemagne, dès l'arrivée au pouvoir d'Hitler, des mouvements de jeunes juifs s'organisèrent et entrèrent dans la clandestinité pour jouer un rôle dans la résistance face au nazisme et dans le sauvetage d'enfants. Les adolescents résistants furent touchés de la même façon que les adultes résistants et connurent les mêmes sorts: fusillés (Guy Môquet) ou déportés (M. Sergent). Les pays occupés par l'Allemagne nazie furent touchés. Les adolescents résistants ne connurent pas les camps d'extermination.